La pratique est en forte progression ces dernières années et présente son lot d’avantages :
Autour des pratiques agricoles, les circuits-courts dans l’alimentation ont permis à d’autres secteurs d’activité d’émerger. En profitant de l’essor de l’agriculture urbaine et péri-urbaine, mais aussi de la prise de conscience autour du gaspillage, nous voyons émerger ces dernières années de plus en plus de structures qui travaillent sur le compostage des déchets.
Le retour à une consommation locale et responsable, c’est ce qui pousse aujourd’hui d’autres industries à repenser leur manière de fonctionner. Dans la mode, certaines marques en font le cœur de leur business modèle.
C’est aussi ce qui a poussé Hortense Harang et Chloé Rossignol à créer fleurs d’ici. Une entreprise dédiée à la vente de fleurs en circuit-court. Il faut savoir qu’en France, 85 % des fleurs coupées achetées proviennent d’Afrique ou des Pays-Bas. Non seulement, elles ne sont pas de saison (les roses en hiver par exemple), mais elles sont surtout régulièrement arrosées d’intrants chimiques. Grâce à ce concept de vente de fleurs issues de producteurs locaux, la start-up permet aussi à toute une filière de pouvoir respirer face à la concurrence. En effet, entre 2005 et 2015, c’est presque 50 % de la filière horticole française qui a dû mettre la clé sous la porte.
Autre secteur qui tente de se réinventer grâce aux circuits-courts, c’est celui de l’énergie. Depuis quelques années, la transition énergétique favorise l’apparition de producteurs d’énergies renouvelables (souvent des petits barrages hydrauliques, ou de petites fermes solaires) qui vendent leur production à des fournisseurs spécialisés comme Plüm Energie (https://plum.fr/), ekWateur (https://ekwateur.fr/) ou d’autres.
Cette tendance, rejointe par l’autoconsommation qui se développe en parallèle, a aussi permis à de nouveaux modèles d’émerger dans le domaine de l’énergie. C’est le cas, par exemple, de la société Ilek (https://www.ilek.fr/), qui propose une électricité 100 % verte en circuit court, c’est à dire proposée par des petits producteurs locaux.
Cette tendance, on la retrouve aussi dans d’autres comportements, comme par exemple dans le soutien aux associations, qui est de plus en plus centré sur des actions locales. Une décentralisation de la consommation qui rejoint d’autres tendances, comme celle de la transparence, et qui pourrait bouleverser à l’avenir d’autres secteurs traditionnels.